3 - REAGIR POUR EXISTER DANS LE MOUVEMENT DU MONDE

« levez vous vite orages désirés … » *
 
Face à ces enjeux vitaux, réagir contre la médiocrité implique que le petit bourgeois européen laisse ses fantasmes, cesse de culpabiliser et reprenne confiance pour conduire le mouvement. Journalistes, aidez-le à guérir de ses peurs au lieu de l’y enfermer ! Le monde ne lui en veut pas, ni la Chine ni les immigrés ni l’intégrisme musulman ni les valeurs asiatiques ne le tueront mais il doit accepter le changement sous peine de subir celui des autres !

La Commission doit reprendre la part de responsabilité dont elle s’est défaussée sous de mauvais prétextes. Les principes de co-décision et de co-direction dans l’orientation et la gestion de l’aide, sont les seuls à pouvoir instituer un partenariat responsable, capable de faire mieux que la tutelle coloniale ou le laxisme assistantialiste dont on ne veut plus.

Le secteur informel est la priorité absolue mais pour entraîner la masse dans un mouvement effectif « d’autonomisation » du développement, il faut abandonner l’assistanat qui ne fait qu’entretenir les pauvres gens dans le cercle vicieux de la dépendance et du clientélisme. Quant au secteur « moderne », entreprises et administrations, on ne le fera sortir de l’ornière qu’en accompagnant sérieusement les élites sur le chemin de la « gouvernance » et en évitant soigneusement de laisser la coopération à leur seule fantaisie.

Il faudra donc changer les méthodes : généraliser le dispositif de co-décision et co-direction, refondre les « règlements » en se débarrassant des procédures infertiles et mettre enfin, les « hauts responsables » en face de leurs hautes responsabilités en évaluant comme il convient, leurs résultats et leurs compétences… Combattre enfin, la sclérose méthodologique qui guette les délégations dans leur microcosme en ménageant les dispositifs nécessaires d’aération et de vivification des approches et des méthodes d’action sur le terrain.

* Chateaubriand